Actuellement, les taux bas, les dispositifs fiscaux comme le Pinel et le Denormandie, ainsi que les aides à l’achat telles que le PTZ, encouragent les acquisitions immobilières. Mais c’est sans compter sur le pouvoir d’achat et le moral des ménages qui pèse lourd dans l’équation, pour la moitié d’entre eux en particulier. Malgré tout, les Français sont toujours attachés à l’immobilier et privilégient un crédit immobilier plus long pour devenir propriétaires de leur résidence principale.
Immobilier et situation économique : le moral des ménages en demi-teinte
Avec un prêt immobilier très accessible, ce serait le bon moment pour investir dans l’immobilier. En effet, dans le neuf ou dans l’ancien, la pierre a rarement été aussi attractive grâce à des conditions de financement des plus favorables. Pourtant, seuls 45 % des Français estiment qu’un achat immobilier est compatible avec leur situation actuelle, contre 62 % l’an dernier à la même période.
Malgré un optimisme relatif, les ménages sont, en revanche, 77 % à apprécier la reconduction du dispositif de défiscalisation Pinel jusqu’en décembre 2021, 87 % saluent la prorogation du prêt à taux zéro (PTZ), accessible aux primo-accédants, et 82 % se disent satisfaits de la suppression progressive de la taxe d’habitation.
Les Français empruntent moins et pour plus longtemps
Dans ce contexte, le montant que les Français consentent à investir dans un achat immobilier tend à baisser ces dernières années. En 2019, les particuliers qui deviennent propriétaires de leur résidence principale sont ainsi 14 % à y consacrer un budget compris entre 250 000 et 350 000 €. Ils étaient 20 % en 2016. Légère baisse également sur la fourchette 100 000 à 150 000 € qui représente 23 % des achats contre 24 % il y a trois ans.
En revanche, la part des acquisitions de 200 000 à 250 000 € a augmenté de 8 points à 21 %, et celles de moins de 100 000 € et de 150 000 à 200 000 € sont restées stables.
82 %
Si les Français deviennent propriétaires avec un budget plus serré, ils n’hésitent pas à emprunter, mais plus longtemps. Conséquence, la durée des prêts s’allonge inexorablement. Les crédits immobiliers conclus pour une durée comprise entre 21 et 30 ans représentent aujourd’hui 47 % contre 31 % en 2018. Logiquement, les prêts sur 16 à 20 ans sont en perte de vitesse et ne représentent plus que 27 % des dossiers. Même constat pour les crédits de 15 ans ou moins qui concernent 25 % des cas, en baisse de 12 points.