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CRÉDIT IMMOBILIER : VERS UNE REMONTÉE DES TAUX EN 2022 ?

Alors que les niveaux étaient déjà au plus bas, les courtiers font état de nouvelles baisses des taux des crédits immobiliers en octobre. Sur l’ensemble du marché, toutefois, l’heure semble être à la stabilisation, avec des taux au plus bas niveau historique. Une conjoncture favorable aux emprunteurs, qui s’explique par la fin de l’année toute proche, déterminante pour permettre aux banques d’atteindre leurs objectifs commerciaux. Mais qu’en sera-t-il en 2022, avec le retour de l’inflation et la remontée des taux obligataires à 10 ans ?

Malgré les niveaux historiques, les taux baissent en septembre/octobre 2021

Depuis 2016, la baisse des taux des crédits immobiliers ne cesse de se poursuivre. Et depuis le 1er octobre 2020, les taux ont même enregistré une baisse record. On observe désormais des taux moyens à 1,16 % sur 25 ans, 0,96 % sur 20 ans et 0,78 % sur 15 ans auprès des banques partenaires, avec des baisses constatées sur l’ensemble des durées en septembre.

30 %

En octobre 2021, 30 % des crédits accordés sur 20 ans bénéficient d’un taux inférieur à 1,10 %.

Depuis 2016, On relève cinq années durant lesquelles les taux maximum constatés (généralement sur 25 ans), étaient inférieurs à 2 %, soit les années 2016, 2018, 2019, 2020 et 2021. De son côté, l’Observatoire Crédit Logement/CSA relève un taux moyen de 1,05 % au troisième trimestre 2021 (toutes durées confondues, hors renégociations).

L’inflation n’est pas encore répercutée sur les taux des crédits immobiliers

Malgré le retour de l’inflation et des taux obligataires à 10 ans, qui sont de nouveau en territoire positif, le coût des crédits immobiliers n’a pas encore été impacté. En tout cas pour l’instant. Cela s’explique notamment par la période automnale, propice au bouclage des objectifs commerciaux des banques.

Les courtiers mise toutefois sur une remontée des taux dès le début de l’année 2022. Si celle-ci pourrait n’être que modérée, elle pourrait toutefois avoir un impact important pour les emprunteurs à cause du taux d’endettement et du taux d’usure qui se verrait alors « déconnecté ». L’assurance emprunteur qui fait l’objet d’une ouverture à la concurrence, au détriment des contrats groupe proposés par les banques, pourrait elle aussi avoir un impact sur les taux. Les taux, s’ils venaient effectivement à repartir à la hausse, pourraient impacter en premier lieu les primo-accédants qui empruntent sans apport personnel, les seniors, mais aussi les investisseurs locatifs qui atteindraient plus rapidement le taux d’effort maximal.

Notons également que les compteurs des banques sont généralement remis à zéro à partir du mois de novembre. À partir de cette date, les chiffres enregistrés entrent dans le calcul de l’année suivante et les politiques commerciales sont revues également.