Les taux sont toujours bas en ce début de mois de mai, ou bien ils enregistrent une légère hausse. Quoi qu’il en soit, les conditions de financement sont toujours favorables pour la majeure partie des emprunteurs, mais les délais de traitement s’allongent de manière significative.
Les taux en légère hausse, mais toujours très attractifs
Mi-avril, l’observatoire Crédit Logement-CSA faisait mention de taux moyens à 1,11 % en mars 2021 contre 1,16 % en décembre 2020, soit un niveau record, proche de celui de décembre 2019. Les taux des crédits immobiliers sont actuellement stables, voire en très légère hausse (entre 0,05 % et 0,10 %). Ce qui permet toutefois à la majorité des emprunteurs de bénéficier de conditions de financement toujours très favorables.
La concurrence des banques se concentre sur les meilleurs profils d’emprunteurs
Paradoxalement, les banques enclines à accorder de nouveaux crédits immobiliers, sont également plus sélectives. De même que les organismes de cautionnement. En cause, le risque accru de défaillance des entreprises, de chômage partiel, de perte d’emploi en raison de la crise sanitaire.
En mai, les écarts entre les très bons profils et les ménages présentant des risques se creusent. Les emprunteurs présentant une stabilité et des garanties professionnelles, un apport personnel et des revenus conséquents peuvent bénéficier d’importantes décotes.
Les demandes de nouveaux crédits immobiliers s’intensifient
Attention toutefois, le printemps qui est traditionnellement une période propice pour la production de prêts à l’habitat et l’attractivité des taux, tendent à accroître considérablement les délais de traitement. Un constat partagé par les courtiers qui se disent également davantage sollicités par les banques qui n’ont pas rempli leurs objectifs commerciaux lors du premier trimestre.
Le décalage des dates de vacances scolaires, le troisième confinement et l’école à la maison ont en outre contraint certaines banques à recourir massivement au télétravail. Le tout cumulé conduit à des délais plus longs ce qui a pour conséquence des barèmes stables voire en légère hausse.
Les tensions proviennent des délais de traitement des dossiers par les banques, qui sont deux fois plus longs que la normale, passant de 5 à 10 jours ouvrés en moyenne. Des tensions qui n’excluent pas l’acceptation des demandes. Le taux de transformation qui avait chuté à 60 % en 2020 suite aux recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière et à la pandémie, est désormais de 70 %.