CDI, apport, dépenses… Les vrais critères des banques pour accepter (ou pas) un prêt immobilier
Les taux d’intérêt côtoient des niveaux historiquement bas, rendant particulièrement attractifs les prêts immobiliers. Mais les banques restent très exigeantes pour les accorder.
1,06%. Soit le taux d’intérêt moyen pour un crédit immobilier selon le dernier baromètre Crédit Logement/CSA. Depuis plusieurs années, les taux d’intérêt ne cessent de baisser, s’approchant de plus en plus de la barre des 0% (0,86% pour un prêt sur 15 ans, 0,99% sur 20 ans et 1,18% sur 25 ans).
Cette conjoncture rend très attractive et particulièrement avantageuse la conclusion d’un prêt immobilier. Mais les banques sont particulièrement regardantes en la matière. Alors, quels critères faut-il remplir pour emprunter ?
L’importance d’avoir un CDI
Les contrats de travail sont le premier élément scruté. Occuper un emploi en CDI (contrat à durée indéterminée) est l’idéal et constitue l’assurance de gagner la confiance de la banque. Néanmoins, ce n’est pas obligatoire et justifier de trois années de revenus stables peut être suffisant.
Un apport personnel d’au moins 10%
Par ailleurs, l’apport personnel constitue désormais un incontournable à la contraction d’un prêt immobilier sur une longue durée. Ainsi, les banques demandent une participation personnelle d’au moins 10 % du prix total de l’achat. Sur un bien à 200.000 euros, il faudra donc disposer d’un apport de 20.000 euros. À noter que plus l’apport est important, plus les taux d’intérêt proposés seront intéressants.
Des dépenses passées au crible
Enfin, et plus surprenant, le train de vie est inspecté à la loupe. Les établissements bancaires sont autorisés à passer au peigne fin les trois derniers relevés de compte d’une personne en recherche d’un prêt. Il faut donc faire attention aux comportements et aux dépenses dans les mois qui précèdent un gros achat. « Il y a des choses rédhibitoires pour les banques : jouer au casino ou sur les courses de chevaux. Si vous faites cela, il vaut mieux payer en liquide », précise Fabienne Herbin. Les découverts ou autres incidents de paiement sont également à proscrire.
Un taux d’endettement inférieur à 35%
À ces critères, il est aussi possible d’en ajouter un dernier. Il faut respecter un taux d’endettement inférieur à 35 %. Cet indicateur représente la proportion de revenus alloués aux charges mensuelles (et donc au remboursement de prêt(s)). Il se calcule en divisant les charges et mensualités du prêt par le revenu. Le tout est ensuite multiplié par 100.