Ce n’est plus un secret pour personne, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont au plus bas. Bien que certains ménages réussissent à négocier davantage pour tenter de réduire encore le coût de leur crédit, c’est plutôt du côté de l’assurance emprunteur que doivent se tourner les clients pour espérer réduire la facture. Un montant qui reste fixe au fil des mois et coûte donc cher aux ménages et notamment ceux exerçant un métier à risque ou dangereux.
L’assurance emprunteur coûte de plus en plus cher.
Non-obligatoire, l’assurance de prêt est pourtant toujours exigée par les banques afin de couvrir les crédits contractés et les protéger contre les éventuels impayés. Si les taux des crédits sont très évolutifs au fil du temps, le coût de l’assurance emprunteur, quant à lui, reste fixe. Autrement dit, avec les taux actuellement très bas, l’assurance pèse proportionnellement de plus en plus lourd dans le coût global d’un projet immobilier.
Pour calculer les primes d’assurance, les professionnels se basent sur plusieurs éléments tels que l’état de santé des futurs assurés ainsi que les risques encourus. Un assuré fumeur ou présentant une pathologie importante sera associé à un risque de santé aggravé, tandis qu’un pompier ou un sportif de l’extrême verra ses cotisations augmentées du fait d’un métier ou d’un loisir jugé dangereux par les établissements bancaires.
Métiers à risque et assurance de prêt : la liste est longue.
Pour les assurances, les métiers à risque sont répertoriés sous forme d’une longue liste. Ils sont nombreux et parfois surprenants. Parmi eux, on trouve les chauffeurs routiers et les taxis qui passent la majeure partie de leur temps sur les routes. Les pompiers, les gendarmes, policiers et militaires qui œuvrent pour la sécurité publique sont également jugés risqués pour les assureurs. Enfin, les métiers pénibles tels que les agriculteurs ou les professionnels du bâtiment, tout comme ceux se déroulant en hauteur, pilote de l’air ou grutier par exemple, représentent, eux aussi, davantage de risques.
A titre d’exemple, pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans au taux de 1,1 %, un cadre de bureau paiera son assurance individuelle 4 753 € et son assurance de groupe 13 600 €. Dans les mêmes conditions, un pilote de ligne versera respectivement 8 368 € et 17 952 €. Quant à un ouvrier manipulant des objets dangereux, son assurance lui coûtera 6 826 € en contrat individuel et 23 232 € en contrat groupe.
Délégation d’assurance : la solution pour faire des économies
Alors que les contrats d’assurance de groupe sont destinés à mutualiser les risques, ils ne s’avèrent pas des plus intéressants pour les professionnels exerçant des métiers à risque. La solution la moins coûteuse reste donc la délégation d’assurance.
Les conseils d’un courtier peuvent dans ce cas être précieux. Quant aux assurés qui souhaitent revoir leurs garanties en cours de route, les lois Lagarde, Hamon et désormais l’amendement Bourquin, permettent de résilier un contrat tous les ans.