Depuis plusieurs mois, les taux d’intérêt pratiqués par les banques sont historiquement bas : en mai 2021, ils s’établissaient autour de 1,20 % pour un prêt sur 20 ans. Face à des taux aussi bas, l’assurance de prêt prend quant à elle plus de poids dans le coût du crédit immobilier. Or, souscrire une assurance adaptée à sa situation est la clé pour réduire ce coût. L’emprunteur a le choix entre le contrat groupe de sa banque et celui d’un assureur externe. Le mode de calcul de la cotisation peut toutefois varier d’un acteur à l’autre. Quelle méthode est la plus avantageuse pour l’emprunteur ? Comment choisir entre une prime constante et variable ?
Le calcul des cotisations
La tarification d’une assurance emprunteur peut se faire de deux manières.
- La première méthode de calcul est la plus fréquente et prend comme référence le capital initial emprunté. Dans ce cas, la prime d’assurance est fixe et l’emprunteur paie la même cotisation durant toute la durée du crédit.
- La seconde applique le taux d’assurance sur le capital restant dû, actualisé chaque année : la cotisation est alors variable. L’emprunteur voit ainsi sa cotisation diminuer au fil des années.
A priori, on peut penser qu’une prime dégressive est un pari gagnant : plus le prêt est remboursé, moins l’assurance coûte cher… L’équation n’est pourtant pas aussi simple !
L’emprunteur paie en effet beaucoup plus cher son assurance au début du crédit alors qu’il a plus de chance de voir ses revenus augmenter dans le temps, par exemple si sa carrière évolue. Avec des primes variables, l’emprunteur doit donc patienter plusieurs années avant de constater une véritable baisse de ses cotisations mensuelles. Un désavantage, notamment s’il a pour projet de revendre rapidement son bien.
Le coût total de l’assurance : la clé pour choisir ?
D’un point de vue uniquement tarifaire, la prime d’assurance calculée sur le capital restant à rembourser est généralement plus économique que celle calculée sur le capital initial emprunté. Néanmoins, ce constat ne s’applique que lorsque le crédit est mené à terme.
En effet, en cas de remboursement anticipé du prêt, le coût total de l’assurance n’a que peu d’intérêt. Ce seul critère ne peut jouer un rôle déterminant dans le choix d’une prime constante ou variable. En revanche, il est recommandé de prêter attention au coût de l’assurance sur la période durant laquelle vous projetez de conserver votre bien.
Outre le prix, il convient d’analyser attentivement les garanties de l’offre. L’idéal est ainsi de disposer d’un bon niveau de couverture à un tarif compétitif. Un comparateur d’assurances peut vous aider à mettre en perspective les meilleures formules du marché.
La prime constante, plus avantageuse en cas de revente du bien
Choisir entre une prime constante et variable nécessite une réflexion à court ou moyen terme sur son projet immobilier. En théorie, un prêt vous engage pour une durée moyenne de 20 ans. Or, plusieurs événements professionnels ou personnels peuvent avoir un impact sur votre crédit et votre projet initial.
La majorité des emprunteurs revendent ainsi leur bien au cours des 8 premières années. Souscrire une assurance sur le capital restant dû n’aurait aucun bénéfice pour l’emprunteur, qui ne conserverait pas son bien assez longtemps pour profiter des avantages financiers de cette formule.
En cas de remboursement anticipé ou de revente du bien, l’assurance sur le capital initial est donc l’option la plus intéressante.