Contracter un crédit immobilier n’a jamais été aussi bon marché
Plus que jamais, c’est le moment de se lancer et de devenir propriétaire. Avec des taux moyens toutes durées confondues à 1,29 %, les crédits immobiliers sont désormais encore moins chers qu’en 2016 où les records s’établissaient à 1,33 %. A noter qu’au début des années 2000, les taux des prêts immobiliers étaient 4 fois supérieurs et même 10 fois supérieurs en 1990.
La raison de cette situation ? Des banques qui se livrent une concurrence féroce et n’ont pas hésité à assouplir leurs conditions de financement. Les exigences concernant l’apport personnel par exemple, ont été revues à la baisse. Selon la nature de l’achat et le profil de l’emprunteur, certains peuvent même emprunter sans apport.
Quant à la durée des prêts, elle ne cesse de s’allonger depuis plusieurs années pour atteindre aujourd’hui 19 ans environ. Et des ménages n’hésitent pas à emprunter sur 25, 30, et même 35 ans. Si au cumulé, le crédit immobilier coûte alors plus cher, cette méthode permet par ailleurs de réduire le montant des mensualités ainsi que le taux d’endettement et donc de permettre au plus grand nombre d’accéder à la propriété.
1 000 milliards
Les taux des crédits proches du niveau de l’inflation
Depuis 12 mois, environ l’inflation et taux d’intérêt des crédits immobiliers évoluent de concert. Avec une inflation à 1 % en mai, emprunter pour acheter son logement permet donc presque de gagner de l’argent.
Mais cette tendance ne doit pas en faire oublier une autre, celle de la hausse des prix qui, elle aussi, frôle les records dans certaines grandes villes notamment. À Paris par exemple, les prix ont grimpé de 2,8 % en 12 mois. Il faut désormais composer avec 9 678 €/m² en moyenne pour un achat dans l’ancien (certains quartiers ont même franchi la barre symbolique des 10 000 €/m²). Même constat à Nantes et Lyon où les prix ont augmenté respectivement de 11 % et 10 % en un an.
Si la situation actuelle pousse les ménages à s’endetter, difficile d’établir une projection pour les mois à venir. Les taux américains qui commencent à remonter influencent généralement les taux européens guidés par la BCE. Le nombre de mises en chantier qui rythment les achats dans le neuf tend également à baisser à l’aube des prochaines élections municipales.