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BON OU MAUVAIS PLAN : CHOISIR LE CRÉDIT (TRÈS) LONGUE DURÉE

La baisse des taux d’intérêt concerne les crédits immobiliers courts sur 7 ou 10 ans, mais également sur des durées bien plus longues. Aujourd’hui, la moyenne des prêts immobiliers s’affiche d’ailleurs à 19 ans et certains n’hésitent pas à s’engager même au-delà, sur 20, 25 ou 30 ans. Si ces crédits longue durée permettent d’alléger les mensualités et donc de rendre possibles davantage de projets immobiliers, ils comportent également quelques inconvénients.

Des crédits immobiliers de plus en plus longs qui séduisent les primo-accédants

En cinq ans, la durée moyenne des prêts immobiliers contractés s’est allongée de trente mois environ. Un record absolu. Aujourd’hui, les crédits s’inscrivent dans la durée avec une moyenne légèrement supérieure à 19 ans, à 229 mois.

Ces durées XXL et la baisse continue des taux d’intérêt ont permis aux ménages de conserver leur pouvoir d’achat immobilier malgré la hausse des prix notamment dans les grandes villes françaises. Les crédits longue durée sur 25 ans sont ainsi désormais devenus courants, de quoi satisfaire les primo-accédants. Ces derniers disposent généralement d’un apport personnel et d’une épargne moindre par rapport à leurs ainés et doivent donc étaler leur crédit dans le temps afin de conserver leur solvabilité. De leur côté, les secundo-accédants et autres investisseurs locatifs peuvent profiter du contexte de taux bas et de crédit longue durée pour augmenter leur capacité d’emprunt et/ou disposer d’un capital plus important.

Peu de sinistralités dans le crédit immobilier

Aujourd’hui, ni les banques, ni les emprunteurs ne sont rebutés par les crédits immobiliers longue durée. Le contexte est tel que la plupart des établissements de cautionnement acceptent désormais de garantir les prêts sur 25 ans et non plus seulement sur 20 ans comme c’était le cas auparavant.

L’évolution des comportements tient également dans le fait que les sinistres sont rares et que les crédits immobiliers sont couverts par de nombreuses garanties. Outre le montant des ressources et la capacité de financement des emprunteurs qui sont passés au crible, le cautionnement représente 60 % des dossiers et l’hypothèque 30 %.

Un crédit longue durée coûte plus cher

Si à première vue, le crédit immobilier longue durée a tout bon, les emprunteurs qu’ils soient primo-accédants ou non ne doivent pas oublier qu’un crédit a un coût représenté par les intérêts. Plus la durée est longue, plus le crédit coûte cher.

Par exemple, un crédit immobilier de 150 000 euros représente un coût moyen de 32 250 euros sur 20 ans, 44 250 euros sur 25 ans et 66 750 euros sur 30 ans.

En outre, le remboursement d’un crédit immobilier commence toujours par le remboursement des intérêts avant celui du capital. Plus le crédit est long, plus les intérêts sont importants et plus le capital demande du temps pour commencer à être remboursé. Un calendrier qui peut être problématique et coûter cher aux emprunteurs qui décident de rembourser par anticipation, ce pour des raisons professionnelles, financières ou familiales par exemple. Certains couples pourtant séparés ou divorcés sont ainsi parfois contraints de conserver leur logement en commun.