Après une année 2019 record tant en volume de transactions qu’en hausse des prix et en baisse des taux, l’année 2020 pourrait être bien moins porteuse pour le marché de l’immobilier. Selon les prévisionnistes, les baisses de prix devraient concerner toute l’Europe et il faudra attendre 2022 pour retrouver la croissance. Comme à son habitude, Paris et sa région pourraient toutefois faire figure d’exception.
En France comme en Europe, pas de retour à la normale avant 2022 ?
Selon l’agence de notation financière américaine S&P Global, il faut s’attendre à une baisse des prix de l’immobilier en France cette année. Une tendance qui devrait d’ailleurs se refléter sur toute l’Europe à l’exception de la Suisse. La baisse devrait toutefois être contenue et les aides financières proposées par les différents Etats aux travailleurs, en réponse à la crise du Covid-19 devraient permettre de contenir les prix.
Dans le détail et si les prévisions se vérifient, on peut s’attendre à une chute des prix de l’ordre de 0,7 % aux Pays-Bas, 1,2 % en Allemagne, 1,4 % en Belgique, 2,5 % au Portugal, 3 % au Royaume-Unis et en Italie, 3,2 % en Espagne et 3,5 % en Irlande. Après avoir vu ses prix grimper de près de 4 % en 2019, la France pourrait enregistrer une baisse de 1,4 % cette année.
Toujours selon S&P, cette tendance n’est toutefois pas amenée à durer. En 2021, l’Espagne, la Suisse, le Portugal et l’Italie devraient de nouveau voir leurs prix du foncier repartir à la hausse. Entre 1 % et 1,5 %. Il faudra cependant attendre 2022 pour que l’ensemble des marchés européens retrouvent leurs couleurs, à l’exception de l’Italie qui devrait rester stable. En France, la hausse pourrait alors être de 2,5 % en moyenne.
Baisse du volume d’achat des résidences secondaires en 2020
Quelque 12 millions de salariés sont actuellement au chômage partiel, de nombreux CDD n’ont pas été reconduits ou transformés en CDI, les indépendants, les commerçants, les artisans font face à d’importantes baisses de revenus et 250 000 nouveaux chômeurs ont été recensés pendant le confinement. Si pour les prévisionnistes français, les résultats sont plus mesurés, la baisse semble toutefois inévitable. Elle pourrait aller de 5 à 15 % selon les régions.
65 %
Il faut dire que les candidats à l’accession immobilière doivent également composer avec un durcissement des conditions d’octroi des banques en ce qui concerne le crédit immobilier. Déjà recadrés par le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) en décembre dernier, les établissements financiers s’engagent à limiter les emprunts sur 25 ans et à respecter un taux d’endettement strict de 33 %. Désormais, ils sont nombreux à rehausser leurs taux pour y inclure une prime de risque.
Mais même dans ce contexte, les notaires prévoient toujours une flambée des prix dans la Capitale d’ici à juin. Une tendance qui pourrait s’étendre à toute l’Île-de-France et notamment aux maisons avec jardin, très prisées des acheteurs après deux mois de confinement.
Source : https://www.le-pret-immobilier.com/actualite