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RENÉGOCIATION DE CRÉDIT IMMOBILIER : LA BANQUE PEUT-ELLE REFUSER ?

De nombreux ménages français entreprennent chaque année de renégocier les conditions de leur prêt immobilier. Qu’il s’agisse de faire baisser le montant des mensualités et/ou de réduire la durée globale du crédit, la renégociation vise une optimisation de l’emprunt et une augmentation du reste à vivre. Mais s’il s’agit d’un droit pour les emprunteurs, ce n’est pas une obligation pour les banques.

Quel est le bon moment pour renégocier son crédit immobilier ?

Libre à chaque emprunteur de demander un rendez-vous avec son conseiller bancaire pour renégocier son prêt immobilier. S’il est possible de le faire à tout moment, certaines périodes de la vie du crédit sont tout de même plus propices que d’autres.

En premier lieu, la renégociation est souvent motivée par un taux de crédit trop élevé par rapport aux taux du marché, pratiqués au moment de la démarche. Actuellement, les taux moyens se situent par exemple aux alentours de 0,75 % à 1,15 % sur 15 ans, 0,90 % à 1,30 % sur 20 ans et 1,08 % à 1,60 % sur 25 ans. Les ménages ayant un crédit immobilier en cours, avec un taux supérieur à 2 % ont donc tout intérêt à renégocier. Plus précisément, il est recommandé d’avoir un écart de l’ordre de 0,70 à 1 point entre le taux initial et le nouveau tôt souhaité pour espérer réussir sa négociation.

Avant de contacter son banquier, il faut également s’assurer d’être dans la première moitié de son prêt immobilier. Soit par exemple, dans les dix premières années pour un prêt sur vingt ans, et avoir un capital restant dû supérieur ou égal à 70 000 euros.

Refus ou acception de la renégociation de prêt, quelles conséquences pour l’emprunteur ?

Lors d’une renégociation, l’emprunteur peut choisir entre deux options :

  • Réduire le montant de ses mensualités et ainsi augmenter son « reste à vivre »,
  • Réduire la durée globale du prêt

Reste que, même si le demandeur réunit toutes les conditions requises, la banque peut refuser de renégocier un crédit immobilier<, et ce, indépendamment de la situation financière, fiscale ou personnelle de l’emprunteur. Dans ce cas, il lui est toujours possible d’opter pour un rachat de crédit.

La renégociation comme le rachat de crédit peut occasionner des frais : frais de dossier, de publicité foncière, indemnités de remboursement anticipé.

En cas d’acceptation, un avenant est rédigé, qui se substitue au contrat initial de prêt immobilier. Un nouvel échéancier est ainsi établi qui synthétise le montant des mensualités, le capital restant dû, les frais de remboursement anticipé ainsi que le coût total du crédit. Comme pour un premier crédit immobilier, l’emprunteur dispose d’un délai légal de réflexion de 10 jours pour accepter les nouvelles conditions.